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Trail des 2 Buttes à Marines - 23 avril 2017
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EricM
Jean - Louis
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AlexEaubonne
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Trail des 2 Buttes à Marines - 23 avril 2017
Hello, j’ai fait un CR de ma course, pour une fois un peu plus mouvementée que la plupart des courses où je garde ma place dès les premiers kilomètres. Ca me permet aussi de ne pas trop oublier rapidement
On est 7 loulous de Running Evasion à prendre le départ, plus mon pote Tony, équitablement répartis entre le 23 et le 32 km. Jean-Louis, Christophe, Jean-Luc et Benjamin partent sur la grande distance 15 minutes avant nous.
Ayé, c'est notre tour et ça commence déjà bien, je n'entends pas le départ et me fais surprendre un peu. Je trouve que ça part très vite mais je ne traîne pas, il y a une petite grimpette au bout du champ et je n'ai pas envie de me retrouver coincé. Je grimpe la butte comme un cochon en y mettant les mains, c'est ni très classe ni efficace mais ça passe.
On enchaîne sur un peu de route pour étirer le peloton, je me cale rapidement en 4e place avant que ça ne monte gentiment dans la pampa vexinoise.
Les deux premiers sont déjà loin mais je garde en point de mire leur poursuivant, Bruno Magondeaux, un coureur de l'AC Beauchamp. Connaissant ses qualités de finisseur, je ne me tue pas à essayer de le rejoindre. Ça tombe bien, on n'a pas fait 15 minutes que j'ai déjà les cuisses entamées et la vue qui se trouble - avec la vieillesse je vois de moins en moins clair quand je fatigue.
On rattrape dès le 4e km les coureurs du 32, partis 15 minutes plus tôt. C'est parfois un peu délicat de dépasser dans les passages étroits, mais la plupart des coureurs sont sympas et font l'effort de laisser passer. Il reste parfois quelques étourdis - je perds Bruno de vue dans le jeu des dépassements. À ma surprise je le retrouve vers le 6e km, il a probablement été ralenti à son tour. Il semble aussi avoir un peu plus de mal que moi sur les portions un peu techniques : ça me va bien, il me botte déjà suffisamment le derrière quand ça roule.
Vers le 7e je croise Jean-Luc, qui fait le 32 km. Ça arrive rarement mais c'est sympa de pouvoir s'encourager en course Peu de temps après un des deux coureurs partis en tête se tient la cheville sur le bas-côté. Ça sent la grosse entorse, il me dit de filer. J'ai un peu les boules pour lui, d'autant qu'il était parti pour finir 2e confortablement.
Je me retrouve donc 3e sans rien faire : j'aime pas et ça me stresse, surtout que j'entends souffler fort derrière. J'ai déjà les cuissous bien durs pour le peu qu'on a parcouru.
Vers le 10e je commence déjà à craquer et me fait dépasser par 3 loulous, dont 2 gars qui avancent ensemble. On n'est pas encore à la mi-course et je ne prends pas beaucoup de plaisir avec ce temps couvert. J’ai oublié d’activer l’autolap sur ma montre donc j’ai du mal à apprécier la dégradation de mon allure. Si encore il ne restait que 3 bornes je pourrais prendre facilement sur moi, mais j'en ai quasiment 14 à bouffer... Je me vois déjà abandonner ou attendre mon pote Tony pour finir plus tranquillement et arrêter de me faire mal. C'est la lose, je suis en train de rater une belle occasion de faire enfin podium pour une fois qu'il avait une concurrence "accessible" pour moi, je fais honte au maillot, etc. J'ai aussi une pensée pour Jean-Luc, Jean-Louis, Benjamin et Christophe partis sur le 32 alors qu'ils ont passé toute la journée d'hier à piétiner.
Je sais pas si ça se voit mais là je fais déjà bien la gueule.
Mais bon, comme écrivait un fameux traileur ermontois désormais émigré, "ne rien lâcher". J’avance la tête baissée avec ce qu’il me reste dans le réservoir mais pour moi c’est déjà mort, j'attends de me faire reprendre par d'autres poursuivants. On traverse maintenant une longue plaine, on est au 16e et y'a toujours rien qui revient de derrière. Je ne suis toujours pas mieux mais je réalise que finalement, l'écart devant ne se creuse pas tant que ça - ma dégringolade n’est peut-être pas aussi catastrophique qu’elle n’en avait l’air. À la faveur des faux plats montants, je reprends sans forcer le 5e qui commence à être dans le dur. Purée, il m'avait croqué tellement facilement dans une belle descente 3km plus tôt...
Le 4e, qui n'a pas réussi à tenir le rythme de son copain de course, suit peu de temps après - je l'invite à prendre ma roue, mais il me dit être trop carbo pour suivre.
On approche de la fin de course et je me rapproche maintenant du 3e, à l'approche du fameux labyrinthe dans le terrain de cross (une spécificité vraiment sympa de la course). J'ai mal partout et je ne vois pas comment j'arriverai à le reprendre. À ce moment là je me dis que 4e c'est finalement pas si mal, je commence à avoir l'habitude etc. Je cherche surtout à tenir mon rythme, je n'ai pas envie de me cramer à chercher une place que je ne pourrais pas tenir vu que je suis frais comme un gardon qui a passé 3 jours au soleil.
Il passe moins bien que moi les montées et je le dépasse finalement juste avant de rentrer dans le labyrinthe. Je sais qu'il reste moins de 2 bornes après ce passage, principalement en descente. Ce que je ne sais pas en revanche, c'est mon avance car j'ai une vieille manie en course : je ne me retourne jamais. En partie pour ne pas me démoraliser (et parce que je fais d'abord la course avec moi-même), mais surtout parce que je suis aussi raide qu'un balai à chiottes.
Bref, dans le doute, pour une fois dans ma vie je me sors un peu les doigts et tente d'accélérer malgré la douleur dans les cuisses. J’ai l’impression d’être une poche d’acide lactique sur pattes - j’espère ne pas avoir été pris en photo sur cette portion car je devais faire une belle tête de vainqueur. Au final l’effort paie car je passe la ligne en gardant ma place et en grattant au passage le record de course sur Strava sur cette portion. Bruno a fini depuis 1min30 malgré une douleur à la cuisse qu'il a traîné toute la course, le vainqueur a fini 7 minutes devant en refaisant ses lacets pendant sa course (Jean-Louis est témoin), bref tout va bien.
Les gars de Running arrivent les uns après les autres pendant que le soleil se découvre, le ravito est très sympa, bref c'est une course bien chouette.
Le "podium" est penché mais c'est pas grave parce qu'on est des trailers . Bruno Magondeaux est à ma gauche - Marie Prioux, première féminine est tout à droite
Ah et pour revenir sur la discussion du matos obligatoire, j'veux pas chipoter car ça ne change rien au résultat mais sur les 6 premiers, y'en a 3 qui sont partis sans sac ni ceinture, ni sans matos visible dans les poches de leurs shorts/maillots. Chui bien curieux de savoir où ils ont mis la réserve d'eau et le téléphone :p
On est 7 loulous de Running Evasion à prendre le départ, plus mon pote Tony, équitablement répartis entre le 23 et le 32 km. Jean-Louis, Christophe, Jean-Luc et Benjamin partent sur la grande distance 15 minutes avant nous.
Ayé, c'est notre tour et ça commence déjà bien, je n'entends pas le départ et me fais surprendre un peu. Je trouve que ça part très vite mais je ne traîne pas, il y a une petite grimpette au bout du champ et je n'ai pas envie de me retrouver coincé. Je grimpe la butte comme un cochon en y mettant les mains, c'est ni très classe ni efficace mais ça passe.
On enchaîne sur un peu de route pour étirer le peloton, je me cale rapidement en 4e place avant que ça ne monte gentiment dans la pampa vexinoise.
Les deux premiers sont déjà loin mais je garde en point de mire leur poursuivant, Bruno Magondeaux, un coureur de l'AC Beauchamp. Connaissant ses qualités de finisseur, je ne me tue pas à essayer de le rejoindre. Ça tombe bien, on n'a pas fait 15 minutes que j'ai déjà les cuisses entamées et la vue qui se trouble - avec la vieillesse je vois de moins en moins clair quand je fatigue.
On rattrape dès le 4e km les coureurs du 32, partis 15 minutes plus tôt. C'est parfois un peu délicat de dépasser dans les passages étroits, mais la plupart des coureurs sont sympas et font l'effort de laisser passer. Il reste parfois quelques étourdis - je perds Bruno de vue dans le jeu des dépassements. À ma surprise je le retrouve vers le 6e km, il a probablement été ralenti à son tour. Il semble aussi avoir un peu plus de mal que moi sur les portions un peu techniques : ça me va bien, il me botte déjà suffisamment le derrière quand ça roule.
Vers le 7e je croise Jean-Luc, qui fait le 32 km. Ça arrive rarement mais c'est sympa de pouvoir s'encourager en course Peu de temps après un des deux coureurs partis en tête se tient la cheville sur le bas-côté. Ça sent la grosse entorse, il me dit de filer. J'ai un peu les boules pour lui, d'autant qu'il était parti pour finir 2e confortablement.
Je me retrouve donc 3e sans rien faire : j'aime pas et ça me stresse, surtout que j'entends souffler fort derrière. J'ai déjà les cuissous bien durs pour le peu qu'on a parcouru.
Vers le 10e je commence déjà à craquer et me fait dépasser par 3 loulous, dont 2 gars qui avancent ensemble. On n'est pas encore à la mi-course et je ne prends pas beaucoup de plaisir avec ce temps couvert. J’ai oublié d’activer l’autolap sur ma montre donc j’ai du mal à apprécier la dégradation de mon allure. Si encore il ne restait que 3 bornes je pourrais prendre facilement sur moi, mais j'en ai quasiment 14 à bouffer... Je me vois déjà abandonner ou attendre mon pote Tony pour finir plus tranquillement et arrêter de me faire mal. C'est la lose, je suis en train de rater une belle occasion de faire enfin podium pour une fois qu'il avait une concurrence "accessible" pour moi, je fais honte au maillot, etc. J'ai aussi une pensée pour Jean-Luc, Jean-Louis, Benjamin et Christophe partis sur le 32 alors qu'ils ont passé toute la journée d'hier à piétiner.
Je sais pas si ça se voit mais là je fais déjà bien la gueule.
Mais bon, comme écrivait un fameux traileur ermontois désormais émigré, "ne rien lâcher". J’avance la tête baissée avec ce qu’il me reste dans le réservoir mais pour moi c’est déjà mort, j'attends de me faire reprendre par d'autres poursuivants. On traverse maintenant une longue plaine, on est au 16e et y'a toujours rien qui revient de derrière. Je ne suis toujours pas mieux mais je réalise que finalement, l'écart devant ne se creuse pas tant que ça - ma dégringolade n’est peut-être pas aussi catastrophique qu’elle n’en avait l’air. À la faveur des faux plats montants, je reprends sans forcer le 5e qui commence à être dans le dur. Purée, il m'avait croqué tellement facilement dans une belle descente 3km plus tôt...
Le 4e, qui n'a pas réussi à tenir le rythme de son copain de course, suit peu de temps après - je l'invite à prendre ma roue, mais il me dit être trop carbo pour suivre.
On approche de la fin de course et je me rapproche maintenant du 3e, à l'approche du fameux labyrinthe dans le terrain de cross (une spécificité vraiment sympa de la course). J'ai mal partout et je ne vois pas comment j'arriverai à le reprendre. À ce moment là je me dis que 4e c'est finalement pas si mal, je commence à avoir l'habitude etc. Je cherche surtout à tenir mon rythme, je n'ai pas envie de me cramer à chercher une place que je ne pourrais pas tenir vu que je suis frais comme un gardon qui a passé 3 jours au soleil.
Il passe moins bien que moi les montées et je le dépasse finalement juste avant de rentrer dans le labyrinthe. Je sais qu'il reste moins de 2 bornes après ce passage, principalement en descente. Ce que je ne sais pas en revanche, c'est mon avance car j'ai une vieille manie en course : je ne me retourne jamais. En partie pour ne pas me démoraliser (et parce que je fais d'abord la course avec moi-même), mais surtout parce que je suis aussi raide qu'un balai à chiottes.
Bref, dans le doute, pour une fois dans ma vie je me sors un peu les doigts et tente d'accélérer malgré la douleur dans les cuisses. J’ai l’impression d’être une poche d’acide lactique sur pattes - j’espère ne pas avoir été pris en photo sur cette portion car je devais faire une belle tête de vainqueur. Au final l’effort paie car je passe la ligne en gardant ma place et en grattant au passage le record de course sur Strava sur cette portion. Bruno a fini depuis 1min30 malgré une douleur à la cuisse qu'il a traîné toute la course, le vainqueur a fini 7 minutes devant en refaisant ses lacets pendant sa course (Jean-Louis est témoin), bref tout va bien.
Les gars de Running arrivent les uns après les autres pendant que le soleil se découvre, le ravito est très sympa, bref c'est une course bien chouette.
Le "podium" est penché mais c'est pas grave parce qu'on est des trailers . Bruno Magondeaux est à ma gauche - Marie Prioux, première féminine est tout à droite
Ah et pour revenir sur la discussion du matos obligatoire, j'veux pas chipoter car ça ne change rien au résultat mais sur les 6 premiers, y'en a 3 qui sont partis sans sac ni ceinture, ni sans matos visible dans les poches de leurs shorts/maillots. Chui bien curieux de savoir où ils ont mis la réserve d'eau et le téléphone :p
Dernière édition par AlexEaubonne le Mar 02 Mai 2017, 17:17, édité 2 fois
AlexEaubonne- Messages : 228
Date d'inscription : 30/09/2012
Re: Trail des 2 Buttes à Marines - 23 avril 2017
Joli CR !
Merci de nous faire partagé ta course, c'est chouette
Merci de nous faire partagé ta course, c'est chouette
Richard W- Admin
- Messages : 606
Date d'inscription : 25/09/2015
Localisation : Le Plessis Bouchard
Re: Trail des 2 Buttes à Marines - 23 avril 2017
Tu m'as fais revivre ma course! Et moi non plus je ne me retournes jamais : le spectacle est devant, les meilleurs aussi...
Merci pr ton magnifique compte-rendu
Merci pr ton magnifique compte-rendu
Jean - Louis- Messages : 167
Date d'inscription : 01/11/2013
Re: Trail des 2 Buttes à Marines - 23 avril 2017
Merci Alex pour ce super CR et félicitations encore pour ce podium tant mérité !
EricM- Messages : 180
Date d'inscription : 01/05/2011
Re: Trail des 2 Buttes à Marines - 23 avril 2017
Merci Alex pour ton CR, super intéressant !!! Encore bravo pour ta course !
Th95- Messages : 178
Date d'inscription : 01/11/2014
Re: Trail des 2 Buttes à Marines - 23 avril 2017
Félicitations pour la course et merci du compte rendu
Françoise- Messages : 724
Date d'inscription : 27/04/2011
Re: Trail des 2 Buttes à Marines - 23 avril 2017
Félicitations Alex.
Tu le mérites ce podium, la prochaine fois, cela sera la 1ère marche.
Tu le mérites ce podium, la prochaine fois, cela sera la 1ère marche.
DIAMANT- Messages : 81
Date d'inscription : 21/10/2016
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